BIOGRAPHIE DE L'ENCANTEUR: DANY FORAND
Je sous souhaite la plus cordiale bienvenue sur notre site internet. J'espère que la visite de toutes les sections du site saura répondre à vos questions, sinon, je vous invite à communiquer personnellement avec moi. Si vous ne me connaissez-pas, ou si vous croyez me connaître, je vous invite tout de même à parcourir cette section et je vous garanti que vous allez en apprendre un peu plus sur moi.
Mon nom est Dany Forand, je suis né à Marieville en 1968.
J’ai eu ce que je crois être, une enfance normale. Je suis l’ainé d’une famille de deux enfants. Ma mère était ¨femme au foyer¨. Mon père quant à lui, était ouvrier dans une usine de transformation de l’acier, dans laquelle il a travaillé 44 ans et gravi les échelons jusqu’à un poste de direction. Tout comme son père, il avait une certaine passion pour les meubles anciens et autres antiquités.
J’ai souvenir, quand j’avais à peine 4 ans, que nous partions, les 3 générations d’hommes pour aller courir les encans à la recherche de meubles à rafistoler, pour en tirer un profit, pour payer nos futurs achats, mais également pour payer nos outils, les produits de finitions requis et surtout, les avantages sociaux associés à l’emploi, que j’affectionnaient particulièrement, tels que: Les orangeades Crush, le Kik Cola, ou le Cream soda Snow White, toujours accompagnés de bonbons, biscuits en vrac, chocolats et jouets de toutes sortes.
Je crois que c’est ce qui m’a réellement donné la piqure des encans et des antiquités.
Toute ma jeunesse et mon adolescence ont été marquées de souvenirs associés aux encans et meubles anciens. Plus je grandissais, plus mes tâches prenaient de l’ampleur. À 8-10 ans, c’est à moi que revenait la lourde responsabilité de retirer les poignées de meubles, dévisser les miroirs de bureaux, retirer le papier peint des fonds de tiroirs ou malles… Je commençais à intégrer l’usage de tournevis et perceuses dans l’accomplissement de mes tâches.
Aux encans, encore trop petit pour manutentionner les meubles, j’avais au moins le bonheur d’installer les couvertures de protection sur les meubles et j’avais aussi le droit de monter sur les amoncellements de meubles dans la remorque, pour aller dénouer les cordes entremêlées. À 14 ans, j’ai débuté le décapage de meubles, armé de mon sarrau trop grand, mes gants, mes lunettes et mon masque de protection, encore tous trop grands.
À 16 ans, j’ai été hospitalisé pendant un peu plus d’un mois, pour une sévère infection rénale, qui me fera perdre un rein dans la mésaventure. De retour à la maison, alors que j’étais en convalescence, j’aurai un malaise et, en perdant connaissance, ma tête frappera solidement le rebord de la vitrine de la salle à dîner, puis la plinthe de chauffage. Alors à tous ceux qui trouvent que je suis ¨fou allié¨, sachez que vous avez peut-être votre explication! Inconscient, au sol durant on ne sait combien de temps, je me réveillerai plusieurs heures plus tard, complètement amnésique! Je ne reconnais plus personne : Mon père, ma mère, ma sœur et ma copine de l’époque, tous de purs visages étrangers! C’est fou, car les clients qui me connaissent, sont ébahis par ma mémoire phénoménale!
Malheureusement ce deuxième épisode de maladies consécutives viendra anéantir mes chances de compléter mon secondaire V.
Après une convalescence de quelques mois, j’ai la ferme intention de reprendre mes études et compléter mon secondaire V… à l’automne suivant, mais en attendant, pourquoi ne pas travailler et gagner quelques dollars! La gaffe! Je débute comme plongeur dans un restaurant, puis j’occuperai un emploi de livreur dans un pizzéria, ou les pourboires sont assez influents, pour que j’achète ma première auto et comme j’ai de petits paiements, je me dis que je retournerai à l’école, seulement l’année suivante.
Comme le malheur semble vouloir s’acharner sur moi, je recevrai une offre pour aller travailler dans une filiale de l’usine ou mon père et grand-père travaillent. Un des emplois les mieux rémunérés à l’époque et de loin. Rapidement, je serai promu, superviseur, et seulement deux ans plus tard, le malheur frappe encore : L’usine où je travaille ferme ses portes. Après seulement deux mois de réflexion sur l’assurance-chômage, me voilà frappé par un éclair de géni : Je deviens encanteur.
Quand je parle de mon projet à mon père, l’homme de carrière ayant un emploi et une paie stable, avec des assurances et un fonds de pension, disons, qu’il n’est vraiment pas chaud à l’idée.
Son argument principal est qu’on ne devient pas encanteur du jour au lendemain, comme ça! Mais ma solide fracture du crâne d’il y a à peine 4 ans, semble à nouveau ¨se fracturer¨ et me fait perdre toutes mes inhibitions, alors, je suis convaincu que je suis un encanteur!
Quand j’ai finalement réussi à vendre l’idée à mes parents, que mon projet était sérieux, il fallait les convaincre d’investir et m’endosser : Signature d’un bail, aménagement d’un local, fabrications de tables d’expositions, achat d’un système de sonorisation… Puis, il nous fallait trouver des chaises! Mon père à soudainement une idée de génie : On appelle mon grand-père.
Le club de l’âge d’or de Saint-Jean Baptiste, à eu un dégât d’eau et de fumée dans un incendie et les chaises qui ont été sauvées seraient entreposées chez une connaissance de mon grand-père. Quand on parle à mon grand-père que nous sommes à la recherche de chaises, il me demande combien? Je lui dis, au moins une centaine, et sa réponse résonne encore dans mes oreilles : Enfant de chienne (S’étais son patois), 100 chaises, on n’attire même pas ça, 100 personnes dans nos soirées de danses. Toujours est-il, qu’on achète toutes les chaises et on en trouve quelques-unes à droite et à gauche et on installe 100 chaises pile, pour mon premier encan!
On se dit qu’avec 100 chaises, ça va être facile de compter combien de personnes ont assisté. Il nous faudrait seulement compter les chaises vides et déduire ce nombre de 100, pour savoir combien de personnes ont assistés à mon premier encan, le samedi 15 avril 1989, deux jours avant mon anniversaire de naissance et de mes 21 ans!
Comme disait mon grand-père : Enfant de chienne, y’avais du monde. Il aura fallu ajouter quelques chaises et il y avait des gens debout! WOW, c’est là, que ma carrière à débuté